Je suis un.e ordinaire

Victoria n'a jamais été importunée par les modifications ni même avec les éveillés ou émergés.
Elle entend vivre sa vie tranquillement, en seule maîtresse de cette dernière et tant que personne ne l'en prive, c'est tout ce qui l'importe.

Quand son accident l'a privée d'une jambe et d'une partie de sa hanche, elle ne s'est pas sentie vraiment diminuée -ou du moins pas longtemps- grâce à ses nouvelles prothèses robotiques. Elle regrette juste le prix exorbitant de celle-ci...
Heureusement que la technologie fait de telles merveilles, car Eve aurait dû héberger son envahissante amie plus longtemps.

Histoire

"Je m’appelle Victoria Allister, j'ai 24 ans. Je suis née et j'ai toujours vécu à Nexus. Cette ville m'a vue grandir, m'égarer et me ressaisir.

Durant mon enfance, mes parents m'ont sans cesse répéter qu'ici l'argent était essentiel. Que sans cela une personne ne valait rien. Que l'argent se méritait et que j'avais pour devoir de suivre le chemin du succès.

Je suis la fille d’un employé haut placé d'une corporation et d’une dirigeante de boîte de publicité. Dans leurs rêves de bourgeois productifs, je devais hériter de leur talent et à mon tour travailler pour une grande corporation, voir même en prendre les rênes un jour.
Malheureusement pour eux, j’ai acquis une sensibilité différente.

A force de me bourrer le crâne avec leurs bonnes manières, leurs attentes pour mon futur, la pression scolaire et les rencontres mondaines, j’ai perdu pied. J’étais trop jeune et mes épaules trop frêles pour supporter le poids de leur ambition et surtout de toutes leurs critiques car bien sûr, à leurs yeux je ne me contentais trop souvent du minimum.

Je me sentais si seule face aux colosses de marbres qu'étaient mes géniteurs. C'est à ce moment que j'ai commencé à me connecter sur le cyberspace. Pendant un temps, il fut mon refuge. C'est d'ailleurs grâce au cyberspace que j'ai rencontré Eve. Celle qui aujourd'hui est toujours ma meilleure amie et qui m'a ouvert les yeux sur le monde réel.

Au fil du temps, le fossé s’est creusé entre mes parents et moi. J'ai développé une aversion pour l’école et mes résultats scolaires en ont rapidement pâtis. J'en ai reçues des corrections... Mais mes résultats restaient bas, si bien que je n’ai jamais été acceptée dans les écoles prestigieuses que mes parents me souhaitaient voir intégrer. Ils ont bien essayé de verser quelques pots de vin par-ci par-là, mais je suis progressivement tombée dans l’insolence et l’oisiveté. J'ai finalement été renvoyée à cause de mon absentéisme. J'avoue que durant mon adolescence, j'ai passé mon temps à sécher les cours pour passer du temps avec Eve dans le Bas-Nexus.

La fracture entre mes parents et moi à inévitablement atteint un point de non retour. Nous n’avions plus de discussion, uniquement des altercations. Je me suis éloignée peu à peu, passant de plus en plus de temps en compagnie d’amis - que mes parents avaient en horreur évidemment -.
Il m'arrivait aussi de voler de l'argent pour faire des sorties plus que tardives, ce qui à porté le coup de grâce à leur patience et leurs espoirs à mon égard.

Quand l'heure de la majorité à sonné, mes parents m'ont finalement mise à la porte.
Une valise avec quelques affaires et un taxi qui m'attendait, voilà le dernier cadeau d'anniversaire qu'ils m'ont offert.  
Je ne peux pas dire que cela ne m'a pas attristée au début, mais c'était prévisible. Ils n'ont jamais laissé quiconque ternir leur réputation...
N’ayant ni emplois ni qualifications, j’ai enchaînés des petits boulots et contrats de courte durée pour me payer un petit studio à Mahatmas Road, dans le quartier de l'Asgharta.

Si l'atmosphère de ces quartiers est réputée pour être tendue et le train de vie très bas, je ne m'y suis jamais sentie perdue pour autant. Cela fait  maintenant quelques années que je vis ici et je m'y sent libre, sans aucune contrainte. Je peux y faire ce qui me chante et quand l'envie me prend.
J'ai enfin la sensation que ma vie m'appartient.

Je me suis quelques fois brûlé les ailes dans ces élans d’allégresse qui me portent.
J'ai acquis un certain goût pour la fête et cela m'a coûté une partie de moi, il y a quelques mois.
Un soir de fête, je m'amusais tant que j'ai bu encore et encore. J'ai écumé les bars du Bas-Nexus jusqu'à l'aube.
Je titubais au bord de la route quand j'ai été percutée par une voiture folle.
J'y ai laissé la jambe droite et une partie de ma hanche. Je n'ai eu d'autre choix que d'injecter mes petites économies dans un membre robotique. Il m'a fallu quelques mois pour m'en remettre mais grâce à mon amie d'enfance qui a pris sur elle pour m'héberger, j'ai réussi à m'habituer à cette nouvelle partie de moi et à regagner mon logement.

Plus récemment, j'ai réussi à trouver un travail plus stable. Ou plutôt, c'est le travail qui m'a trouvée.
Une Mox m'a reconnue alors que je cherchais un nouveau travail. Elle me révéla être la personne qui m'avait renversée et en voyant ma détermination à gagner ma vie après cet évènement, elle me proposa un travail plus stable. Elle posa une condition: si je ne faisais pas mon travail correctement, je leur devrais littéralement autant d'argent que le temps que je leur aurai fait perdre. J'ai accepté, sans réfléchir d'avantage à cette condition...
Depuis, je travaille comme hôtesse d'accueil au Camelot. C'est peut-être pas très reluisant, mais ça me permet d'entretenir mon studio et de remplir le frigo. J'ai tout de même l'impression que les Mox ont profité de mon inexpérience dans les bas-quartiers... J'avoue que j'ai quelques craintes quant à ce que le gang compte faire de mon cas si je leur fais faux bond... Autant faire profil bas....

Quand mes économies me le permettent, j'aide les sans-abris. Certains d'entre eux m'ont guidée quand je suis arrivée dans le quartier.
Encore aujourd'hui, je ne comprends pas pourquoi mes parents ressentent autant de dédain pour les pauvres. Ils sont sûrement aveuglés par les clichés d'ivrognes dormant dans la rue, quémandant ou volant de l'argent pour satisfaire leur addiction... Leurs idées si limitées sont écœurantes...  

Cela m'a amené à réfléchir sur la façon dont cette ville est dirigée, et surtout à la façon dont ses fonds sont dépensés. La ville pourrait offrir tellement plus d'aides aux populations de ce quartier, plutôt que de chercher à satisfaire et impressionner le haut du panier...
Je me suis alors fixé un objectif personnel: un jour, j'ouvrirais dans ce quartier un centre d'aide pour les sans-abris et les personnes dont les revenus ne permettent pas une vie correcte.
Un centre ou il y aurait un dispensaire, une banque alimentaire, des couchettes gratuites, une salle d'études avec des professeurs pour éduquer les enfants des rues...

Enfin... Tout ça... C'est encore loin je crois..."

Derrière l'écran

Avatar : O.C
Pseudo : HelloRakuen
Âge : 25ans
Pays : France
Comment as-tu connu Street Wyrd ?: Publicité sur Facebook.
Quelque chose à ajouter ?:

Signes distinctifs

Le moins qu'on puisse dire, c'est que Victoria est très reconnaissable à ses tenues généralement très décontractées et aux couleurs chatoyantes, son maquillage charbonneux et dont les couleurs sont parfois aussi flashy que ses fringues ou encore sa très longue chevelure, naturellement châtain mais qu'elle s'amuse à teindre au grès de ses envies. Toutes ces choses lui étaient défendus avant, alors avec sa liberté retrouvée elle s'en donne à cœur joie.

Sa prothèse robotique remontant jusqu'en haut de sa hanche et qu'elle ne cache pas toujours, à aussi subit les élans artistiques de cette dernière: Elle y a gravé et peints quelques motifs floraux, comme des tatouages encrés dans une peau d'acier. Elle ne se prétend toutefois pas fan de tuning...
La seule chose disgracieuse qui la dérange un peu, c'est son sourcil entaillé. Un autre souvenir de son accident.  

Sa petite voix qui monte vite dans les aiguës, qui irrite les uns ou amuse les autres fait également partie intégrante de son charme.

Enfin, elle à quelques piercings et surtout un tatouage de phœnix, ailes déployées. Situé sur la poitrine, la queue en panache de l'oiseau passe entre ses abribus féminins et fini sa course sur son flancs intacte. Il n'est généralement visible que lorsqu'elle met des tenues de soirée, ou pour de sacrés veinards - ou veinardes-...

Caractère

Même si dernièrement sa vie est faite d'imprévus, cela ne suffit pas à déstabiliser Victoria. Elle aime sa vie dans le bas-Nexus et elle se sent à l'aise avec les habitants du quartier. Elle est fascinée par leur diversité, qu'ils soient des voisins tranquilles ou des passants braillards.
C'est une personne qu'on peut très facilement aborder malgré sa discrétion.

De nature chaleureuse, elle est toujours prête à rendre service. Que ce soit un travail ou prêter de l'argent, elle cède volontiers. L'argent ne lui tient pas à cœur et elle préfère l'offrir à ceux qui en ont réellement besoin. Parfois, elle à malheureusement tendance à faire passer ses besoins après ceux des autres. Elle veut bien qu'on lui attribue des défauts, sauf celui d'être égoïste.

Quand on la connaît bien, on se rend compte à quel point elle pétille de vie. Malgré son passé, malgré le quartier, malgré son accident. Quand l'euphorie la gagne, elle devient une pile électrique que rien ne saurait arrêter... Sauf une voiture folle...
Elle peut devenir un peu border-line et délurée quand la fête l'emporte. Il serait probable qu'elle consomme des substances illégales, ou qu'elle ait des rapports intimes avec de parfaits inconnus. Il est préférable de la garder à l’œil en soirée.

Suite à son enfance qu'elle juge peu instructive, elle ressent une aversion pour le luxe et l’exubérance. Elle n'aime pas beaucoup les m’as-tu-vu et essaye le plus possible de placer tout le monde sur un pied d'égalité.

Si quelqu'un lui cherche des histoires, elle préfère acquiescer niaisement et tourner les talons dès que possible. Peut-être es-ce hypocrite, mais elle n'a pas envie de perdre son temps avec la méchanceté des autres. Elle préférerait mentir plutôt que d'être blessante. Elle est convaincue que de petits mensonges valent parfois mieux.
Bien sûr, elle s'abstient quand il s'agit de sujets importants ou quand cela concerne ses proches.

Il lui arrive d'avoir des périodes de déprime dont elle ignore la cause. Dans ces moments elle peut se montrer irritable et pousser quelques coups de gueule. Cela dit, une fois l'orage passé, elle est souvent la première à s'excuser et à  admettre ses fautes.

Ses parents ont laissé un immense vide en elle. Même étant enfant, elle n'a jamais vraiment connu l'amour d'une famille. A cause de ce manque affectif elle à tendance à s'attacher trop vite aux gens qu'elle côtoie, ce qui effraie parfois ses connaissances ou en fait une proie facile pour ceux qui voudraient profiter de sa sensibilité... D'autant plus que la solitude l'effraie.  

C'est une infatigable utopiste. Une vraie machine à rêves. Une romantique qu'on peut vite trouver vraiment trop gnangnan. Victoria en à conscience mais elle aime en jouer pour taquiner les autres ou les amuser.
Elle adore plaisanter, c'est un petit clown qui fait des pieds et des mains pour voir se dessiner un sourire sur le visage de ses interlocuteurs. Parfois, les gens attendent tellement d'elle qu'elle les fasse rire qu'ils ne remarquent pas quand elle se sent mal. Pire, il prennent parfois sa peine ou sa détresse pour de la rancœur.